Pour son ouvrage «Lumière», l'auteur nous dit tout...
Présentez-nous votre ouvrage
Lumière est un voyage intérieur, un recueil de poèmes qui traverse les zones noires de l’existence pour mieux faire jaillir les éclats d’espérance. Il parle d’amour, sous toutes ses formes — l’amour romantique, l’amour sauveur, parfois aussi l’amour qui blesse. Mais aussi des douleurs invisibles comme l’anorexie, la dépression, l’angoisse, et de ce qu’on en fait : non pas des prisons, mais des tremplins vers une renaissance. Ce recueil, c’est un cœur à nu. Ce n’est pas une plainte, c’est un cri du coeur. Une main tendue vers celles et ceux qui vivent dans les fractures du monde et cherchent encore une raison d’y croire. Il y a de l’ombre, oui. Mais toujours traversée par une lumière — fragile, vacillante, mais tenace. C’est peut-être ça, la définition du courage.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Parce que je n’avais pas le choix. Lumière est né d’un trop-plein d’émotions que je ne pouvais plus contenir, d’un cri intérieur qui ne trouvait pas sa voix autrement que par la poésie. Il fallait que ça sorte, que ça vive. J’ai souvent eu l’impression d’être engloutie par mes propres tempêtes — ce livre, c’est mon radeau de survie. Et, quelque part, une tentative de dire : « regardez, on peut survivre à ça ».
Je l’ai écrit pour mettre des mots sur ce que beaucoup taisent : la souffrance mentale, la honte, les troubles alimentaires, le sentiment d’être « trop » ou « pas assez », les amours complexes, l’envie de disparaître parfois, et l’élan vital qui revient, malgré tout. Écrire Lumière, c’était une manière de dire : j’ai traversé l’obscurité, mais j’ai appris à allumer ma propre bougie. Et peut-être qu’en partageant cette flamme, d’autres y verront un chemin.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Aux atypiques, aux bizarres et aux cassé-es. A toutes celles et ceux qui ont un passé un peu lourd à porter, mais l’envie secrète de croire encore à la douceur. À celles et ceux qui ont connu les tempêtes intérieures, et qui cherchent un langage pour dire l’indicible. À celles et ceux qui aiment profondément, parfois trop, souvent mal, mais toujours vrai. À ceux qui doutent, chutent, se relèvent.
Et surtout, à toutes les âmes sensibles — les insomniaques du cœur, les hypersensibles, les introvertis flamboyants, les survivants silencieux. Ce livre leur parle, je crois. Il prend la douleur dans ses bras et dit simplement : « je te vois, je t’écoute, tu n’es pas seul-e ».
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Le principal message de Lumière, c’est : « même dans la nuit la plus noire, il existe des lucioles ». On peut tomber très bas, se perdre, croire que c’est la fin. Et puis un jour, un mot, un regard, une rencontre vient rallumer une mèche qu’on pensait éteinte. Ce livre est un hommage à ces étincelles-là.
Je voulais aussi montrer que la souffrance ne nous définit pas. Elle fait partie de nous, mais elle ne résume pas qui nous sommes. À travers les poèmes, j’ai voulu rendre visibles les luttes invisibles, tout en les rehaussant d’amour, de tendresse et de spiritualité. Lumière, c’est une traversée poétique vers l’acceptation, vers l’amour de soi — même cabossé, même imparfait. Surtout imparfait, en fait.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Je puise l’inspiration dans l’existence. Dans les nuits blanches, les silences lourds, les regards sincères, les blessures qui ne guérissent pas tout à fait. Mais aussi dans l’amour — le vrai, celui qui vous relève sans vous demander de vous changer. L’inspiration me vient souvent des moments de vulnérabilité, quand les masques tombent et que l’âme parle sans filtre.
La nature, aussi, est une grande source d’inspiration pour moi. Le ciel, la lune, l’eau, les arbres — ils ont un langage que j’essaie de traduire en mots. Et puis il y a les autres : les rencontres, les âmes belles croisées en chemin, comme Orlane Itard, qui a écrit avec moi un poème du recueil. J’écris souvent avec l’impression d’attraper des fragments de vie au vol, de capter les murmures du monde.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
L’écriture, pour moi, ce n’est pas un projet ponctuel, c’est une respiration continue. Lumière n’est que le début d’un long chemin poétique. J’ai déjà en tête d’autres recueils — certains plus intimes encore, mais toujours ancrés dans l’émotion vraie. Chaque thème que je n’ai pas encore exploré me hante un peu, et j’ai envie de leur offrir un écrin de mots.
J’aimerais aussi me lancer dans un recueil à quatre mains — écrire en écho avec une autre âme, mêler nos univers, croiser les voix, les douleurs, les tendresses. Parce que la poésie partagée, c’est une magie différente : ça devient une danse. Et je suis curieuse de cette alchimie-là. L’aventure continue, et les mots ont encore beaucoup de choses à murmurer.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Merci. Merci de lire avec votre cœur, de vous laisser toucher, bouleverser, consoler peut-être. J’espère que mes mots sauront être un refuge, une passerelle, ou ne serait-ce qu’un souffle dans vos tempêtes.
Et si je devais vous laisser une image, ce serait celle-ci : même les cœurs fissurés laissent passer la lumière. Vous êtes lumière. Même quand vous doutez, même quand vous tombez. Ne l’oubliez jamais.
Ilaée