Pour son ouvrage «Icônor», l'auteur nous dit tout...
Présentez-nous votre ouvrage
Icônor est un lieu qui produit du virtuel à qui peut payer (= les Privilégiés). Des cyberlooks sont fabriqués à partir de tous les désirs de ces Privilégiés... tant qu’ils en ont. Mais à force ça tourne en boucle. Plus rien pour les nourrir, toujours les mêmes histoires, et l’insatisfaction des Privilégiés grandit. Où trouver du nouveau pour réaliser des cyberlooks inovants ? Vivants séparés des riches, il y a les pauvres (= les Souterrains) qui eux n’ont plus que leurs rêves pour vivre. L’idée des fabricants de cyberlook d’Icônor est de pouvoir capter ces rêves. Ainsi il y aurait de quoi produire facilement du virtuel inédit. Mais rien ne se passe comme prévu dans la capture des rêves des Souterrains. Au contraire, on dirait même que le pouvoir des rêves échappe à tous pour devenir plus fort que le virtuel.
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
Quand je me demande pourquoi j’ai écrit ce livre, me vient d’abord pourquoi j’écris. J’écris pour donner vie à des histoires. Partir sur une idée incarnée par des personnages et me laisser guider. Où cela peut-il mener ? Pour Icônor, l’idée que l’on puisse directement mettre en réseaux les rêves que l’on fait m’a séduite. Quelle belle tentation ! Mais est-ce si simple que ça ? Je pensais avec cette idée écrire juste une nouvelle mais trop de choses sont arrivées pour que je ne m’engage pas dans un format plus long.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Il me semble que cette histoire peut intéresser autant les ados que les adultes : celles et ceux qui aiment s’embarquer dans un livre sans trop savoir où ils vont, et même sans forcément tout comprendre.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Ce qui m’intéressait pendant l’écriture du livre, c’est d’une part l’évolution du langage quand on est uniquement face à des écrans - pour les Privilégiés : Je vois une brisure de ligne dans le trajet qui me titille de derrière le globe à sentiments. Encore un retour de biographie qui risque de parasiter mon looking du matin.-, la déformation, la légère déviance chez les Souterrains qui n’ont plus que des ordures pour se nourrir : dès que le soleil répandu pour tous franchit le soupirail de mon emplacement ; d’autre part rester à la frontière du virtuel et du réel : jusqu’où peut-on imaginer quand c’est le rêve qui mène le jeu ? Enfin, que nous sommes toutes et tous, riches ou pauvres, des êtres sensibles.
Où puisez-vous votre inspiration ?
J’aime malmener la réalité, la tordre plus ou moins et voir ce que ça pourrait donner. J’aime que mes personnages soient plus complexes qu’ils ne paraissent au premier abord. J’aime répondre à des questions que je me pose et lorsqu’une réponse me vient avec une histoire, je la prends ! J’aime me laisser surprendre par ce qui va suivre.
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
Je suis fascinée par les arbres. Qu’ils soit feuillus ou dénudés. Je travaille en ce moment sur une histoire à la frontière du possible où tout tourne autour d’un arbre immense et mystérieux.
Un dernier mot pour les lecteurs ?
AFÉTAT