Pour son ouvrage «Jemmy Russeau et l’Apocalypse», l'auteur nous dit tout...
Présentez-nous votre ouvrage
Voici le 3eme épisode des aventures de Jemmy RUSSEAU. C'était normalement le dernier, Jemmy RUSSEAU devait être une trilogie. L'Apocalypse devait signer la fin de toute l'histoire, mais je me suis bien rendue compte que j'avais encore beaucoup trop de choses à dire. Il y avait le dessin animé en suspens, l'origine d'Hélia, le Grand Maître... A chaque fois que je faisais intervenir un personnage, je me disais que c'était le "boss" final. Mais non, il y avait toujours quelqu'un au-dessus, c'était impossible pour moi de terminer là-dessus. C'est pourquoi, quand je voyais mon cahier arriver au bout et les pages blanches réduites, je me disais : ah... va falloir un quatrième !
Pourquoi avoir écrit ce livre ?
J'ai écrit ce tome lorsque j'étais au collège. Et franchement, je n'allais pas très bien. Alors j'ai imaginé que les profs et les autres élèves étaient possédés par des démons. Alors le quotidien devenait beaucoup plus drôle et les aventures de Jemmy ont fleuri.
C'est aussi une manière détournée pour moi d'aborder la peur du collège : les autres élèves, l'impuissance face à certains profs, l'injustice, etc. Et un point qui me tient à coeur : le harcèlement scolaire.
Il y avait déjà un peu de mes camarades de cinquième dans le tome 2, quand je parle des Jeas. Elles étaient directement inspirées des filles de ma classe. Pour celui-ci, j'ai voulu quelque chose de moins inter-dimentionnel et plus démoniaque. Il fallait vraiment que les Nautas prennent conscience des forces diaboliques et se confrontent à des dangers impressionnants, jusqu'à la mort. On commence aussi à se rendre compte des incroyables pouvoirs d'Hélia.
À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?
Cet phase de la vie de Jemmy est pleine de bouleversements. Elle quitte vraiment l'innocence de sa vie d'avant et même son grand amour rencontré dans le tome 2 ne peut pas la sauver. C'est assurément un univers sombre, pas forcément angoissant, mais impressionnant. Je dirais qu'il faut un peu plus de maturité que pour les précédents. Je vous rassure, en vrai, les collèges ne sont pas des nids à démons.
Enfin, pas tous.
Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?
Comme je l'ai souligné précédemment, ce livre regorge de thèmes de transition. On quitte l'enfance avec une certaine désillusion, on cherche sa place. C'est intéressant de constater que les relations d'amitié entre les Nautas conservent le socle de la solidarité, mais comportent des dissonnances, en raison du caractère affirmé de chacune. Quoi qu'il en soit, même si les difficultés sembles énormes, au plus profond de la "galère", Jemmy peut toujours compter sur un soutien de ses amies. Parfois même un soutien inattendu !
Où puisez-vous votre inspiration ?
Clairement en regardant les professeurs et les autres élèves du collège. Le directeur qui en veut à Jemmy, c'est mon imagination qui a retravaillé le personnage de mon vrai directeur d'établissement. Je pense qu'il n'est pas au courant que dans ma tête, il était si terriffiant ! Donc à partir d'un fait réel, d'une situation, d'un malaise, l'imaginaire peut partir très loin ! Parfois, j'ai le sentiment que les images viennent toutes seules, que je dois l'écrire comme cela, juste parce que c'est bien. Et ça "coule" de source.
Le passage où Jemmy se casse la cheville, sur un sol mou, m'est malheureusement arrivé. Il fallait que j'écrive cela : ce qui m'arrive doit arriver à Jemmy, mais en beaucoup plus magique, haha !
Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?
C'est dit : le tome 4 !
Un dernier mot pour les lecteurs ?
Si vous souhaitez écrire un petit mot à Séléné, à Hélia, à Diespiter ou n'importe quelle Nauta, vous pouvez m'écrire : je lui transmettrai !
Emilie COURTS