Pour son ouvrage «Traversées, récit d’une marcheuse solitaire», l'auteur nous dit tout...

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Présentez-nous votre ouvrage

C’est l’histoire d’une marche en France en solitaire de 1300 km en 2019 d’août à octobre, de Douarnenez en Bretagne jusqu’à Égliseneuve-d’Entraigues en Auvergne.
J’ai voulu mettre l’accent sur ce désir impérieux qui m’a poussée à partir à pied, seule, sur les chemins qui traversent l’hexagone, juste après ma retraite. Pendant le premier confinement, je me suis retrouvée bloquée, forcée de rester dans un périmètre géographique restreint. De voyager avec ma plume a mobilisé une autre énergie : trouver les mots, me souvenir d’un son, d’une odeur, d’un paysage dans l’émotion de l’instant vécu. Je me suis appuyée sur des lectures de voyageurs, d’explorateurs, d’aventuriers et de poètes romantiques, sur mes notes pendant mon voyage de « clocharde céleste » et avec des photos prises tout le long du sentier.
Ce livre est un témoignage de femme simple et singulière finalement : marcher longtemps, avec mon sac sur le dos. Donner envie aux femmes de se mettre en route.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai toujours aimé écrire, un journal, des poèmes. J’aimais animer des ateliers d’écriture  à l’hôpital psychiatrique, dans mon espace d’art thérapie à Marseille.
Ce livre est sorti naturellement : j’ai eu du temps, un sacré luxe pour créer un récit plus long qu’une nouvelle ou un poème. Ce fut un labeur, une recherche et une forme d’introspection. En même temps, revenir sur cette expérience unique a affirmé mon désir : marcher longtemps, seule et en autonomie. Je suis heureuse de partager cette histoire qui est  banale. Tout un chacun peut marcher seul à son rythme sur les sentiers.

À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?

À  tous les amoureux de la nature, du voyage. À tous les  vagabonds romantiques. À toutes les femmes qui n’osent pas encore lacer les godillots et partir sur les chemins librement.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Écouter ses rêves et braver ses peurs. L’aventure en vaut le coup. La nature est généreuse et les rencontres sur le chemin sont fantastiques. Je parle d’une rencontre avec soi, avec les êtres vivants (sauf les moustiques), avec les humains, avec l’histoire.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Dans mon histoire, mes sensations, ma culture mais aussi dans la littérature et bien sûr  dans la nature qui m’entoure. 

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Nous avons le projet, mon compagnon et moi d’écrire un récit-guide sur notre randonnée en Provence effectuée en juin 2020. Après le confinement, nous avions la possibilité de bouger sur un rayon de 100 km. Nous sommes partis de chez nous LA CIOTAT pour un tour de Provence de 550 km. Pendant le deuxième confinement, j’ai écrit notre voyage fabuleux en totale autonomie parmi la nature sauvage (dont les loups) et Éric s’occupera du topo-guide pratique : itinéraires et infos

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je choisirai une citation de Pierre Sansot  dans  « Chemins aux vents » :
« Dès que l’on marche, on s’allège. On échappe au train-train. Il faut s’enfouir dans le chemin qui épouse le soleil, l’inclinaison du sol. On s’imprègne de ses odeurs. Il y a un contact tactile avec la terre. C’est une invitation à prendre le large alors que la société a l’art d’assigner les gens. »

Catherine O'HENRY