Pour son ouvrage «INEX-FOCUS», l'auteur nous dit tout...

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Présentez-nous votre ouvrage

Avant mon ouvrage, je présente : Je suis actuellement prof de Narratologie et Sémiologie en Art Concept à l’ESMA Montpellier, ai été prof d’Histoire et d’Analyse de Cinéma, et suis peintre et scénariste de formation. Ma passion pour le jeu de rôle (« L’appel de Cthulhu » principalement) depuis que je suis ado m’a fait rédiger mes premières histoires en tant que « Maître de jeu » (M.J). L’enthousiasme de mes amis joueurs m’a convaincu de continuer à écrire. Concernant « Inex-Focus », je n’ai été guidé par aucune sorte de trauma personnel... Rien de psychologique, ni de cathartique là-dessous. Aucun pathos générateur. ^^ Le challenge induit par ma curiosité était mon moteur. J’avais juste envie de me frotter à l’exercice, car j’ai toujours considéré la rédaction de roman comme étant la forme littéraire la plus ultime. Je sais maintenant que c’est aussi la plus difficile. ^^ Mais ce n’est que mon avis. « Inex-Focus » raconte l’histoire d’un jeune homme profondément perturbé, qui cherche sa place dans la société avec une seule idée_conviction_en tête : Ne pas se laisser définir par les autres. Animé par le sentiment de frustration_devenu insupportable_de ne pas être aimé pour celui qu’il est et armé de son pouvoir surnaturel, il va semer le chaos dans Paris sans se soucier d’aucune conséquence de ses actes. Son père, sa psy, un inspecteur de police et un agent secret vont tenter de l’arrêter dans sa croisade meurtrière.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

A-t-on réellement besoin d’une raison pour tenter de vivre une aventure artistique ? J’avais l’idée de l’histoire en tête, et j’y ai réfléchi jusqu’à ce que je me dise : « O.K : Je sais où je vais. J’ai la fin. Go ! » J’ai d’abord rédigé l’histoire sous forme de scénario de film (Je suis scénariste avant d’être romancier), puis devant certains compromis d’ordre narratif que j’avais dû faire_inhérents au médium Cinéma_je me suis décidé à l’écrire sous la forme d’un roman. J’y ai trouvé une liberté de ton que le scénario ne me permettait pas. Mais je pense toujours que « Inex-Focus » ferait un bon film de genre comme je les aime ! ^^

À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?

À tous ceux qui ne supportent pas le politiquement correct. Un œuvre politiquement correcte prend des pincettes acrobatiques afin de ne froisser la sensibilité de personne. Ce n’est pas le cas de « Inex-Focus ». C’est un roman frondeur aux choix assumés, sauvage comme un cheval à dompter. Au même titre qu’un film de genre qui n’hésite pas à cliver ses spectateurs, une musique exigeante qui malmène ses auditeurs, un tableau provocateur qui interpelle son public, « Inex-Focus » est un roman « coup de poing », qui « ne prend pas de gants » ! Attention : Fiction méchante ! ^^ Mais rien de politique là-dedans : J’ai juste voulu écrire mon histoire sans la censurer, en évitant les contorsions politiquement correctes lourdement « bien-pensantes ». En la laissant s’épanouir d’elle-même, sans chercher à la recadrer lorsqu’elle elle avait envie de déborder. L’exercice était épineux : Il n’y a pas de héros dans « Inex-Focus ». Mon protagoniste principal, Martial, est animé par un feu intérieur revanchard et destructeur : Il est lui-même la menace à éteindre. La sienne, car il est son pire ennemi sans le savoir, et celle du monde, car son pouvoir l’a rendu incontrôlable. Son pouvoir, qui lui permet de plier la réalité à son bon vouloir, a fait voler en éclats sa moralité. Martial est n’est plus apte à vivre en société, car il décide laisser libre cours à ses désirs les plus profonds. Il n’a plus de déontologie car seule compte son auto-satisfaction libérée de toute considération sociale et sociétale. C’est ce qui le rend dangereux : Comme il peut tout avoir, il n’a rien à perdre. Mais après tout, si vous étiez à sa place : Que feriez-vous avec tel pouvoir ?

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

Oh là là : Rien d’aussi sérieux ! ^^ Pas de message, juste du fun. La question du message est complexe : Une œuvre transforme le regard du spectateur, mais c’est aussi son regard qui la transforme. L’oeuf et la poule, quoi ! ^^ Je pense qu’en Art, le message n’appartient pas au créateur, mais au spectateur. L’auteur propose, le spectateur dispose. « Inex-Focus » est une fiction mouvementée qui a pour unique ambition de distraire le lecteur en lui procurant des frissons. Bien sûr, je ne suis pas contre un peu de réflexion a posteriori. Mais au final, les gens y verront et en retireront ce qu’ils veulent. Et je n’ai aucun problème avec ça.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Partout, parce que c’est là qu’elle est ! ^^ L’ombre de certains films que j’aime plane sur « Inex-Focus » : « Akira » (1988) de K.Otomo ou « Scanners » (1981) de D.Cronenberg. J’avais bien aimé aussi « Chronicle » (2012) de J.Trank... Mais ce ne sont pas du tout mes films de chevet. Mes films préférés sont plutôt, dans le désordre : « Lost Highway » (1996) de D.Lynch, « Blade Runner » (1982) de R.Scott, « Fight Club » (1999) de D.Fincher, « Hardboiled » (1991) de J.Woo, « Bullet Ballet » (1998) de S.Tsukamoto, « Pi » (1998) de D.Aronofski, « The Blade » (1994) de T.Hark, « Man on fire » (2004) de T.Scott, « Reservoir dogs » (1991) de Q.Tarantino, « Chungking Express » (1994) de W.Kar-Way, « Old Boy » (2003) de P.Chan-Wook ou encore « La mort aux trousses » (1959) de A.Hitchcok... Pfff, la liste est longue. Des films aux partis-pris artistiques forts où le Fond et la Forme sont en symbiose (car l’un crée l’autre et vice-versa !), où l’énergie entre la sensation et la réflexion est très vigoureuse, qui me donnent l’impression d’assister à une vraie expérience esthétique. Ah oui, je précise : Je suis vraiment un passionné de Cinéma ! ^^ Mais je peux aussi être inspiré_là encore, dans le désordre_par la B.D, la Musique, ou la Littérature... C’est selon, et je ne décide pas... J’essaie juste d’être « open », car l’inspiration est malicieuse : Elle se manifeste quand elle veut ! Quand elle se montre, il s’agit de ne pas la louper.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

J’en ai deux. L’un est déjà écrit. L’autre est sur la fin. Deux histoires issues de la même diégèse qu’ « Inex-Focus », mais se déroulant dans des univers narratifs différents, composées de plusieurs tonalités dramatiques, à l’image de ce que fait le Cinéma asiatique : mélanger des émotions a priori immiscibles, c’est à dire être à la fois violent et comique, sentimental et froid, ... Où malgré le premier degré, l’ironie parvient à pointer le bout de son nez. Bref : hybrider un maximum les sentiments, afin que chaque histoire soit un rollercoaster littéraire.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Je souhaite à tous et à toutes une bonne lecture ! « Attention : Fiction méchante ! » ^^

Yann GOBART