Pour son ouvrage «La Nuit du 12 Novembre», l'auteur nous dit tout...

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Présentez-nous votre ouvrage

La Nuit du 12 Novembre est un roman que je qualifierais de « ésotérico-historique » (ou inversement…) En effet, il traite, sur un support historique assez rigoureux, de la fameuse affaire du « trésor de Rennes » (Rennes-le-Château) que tous les mystagogues cherchent encore dans le département de l’Aude, depuis la sortie dans les années soixante du best seller de Gérard de Sède, le Trésor Maudit. J’ai eu a chance et l’honneur de rencontrer de Sède lors d’une séance de signatures à Carcassonne, peu avant sa disparition. C’était un personnage… Comme vous le savez, cette mystérieuse affaire a beaucoup inspiré Dan Brown pour son célèbre Da Vinci Code. D’ailleurs, l’un de ses principaux personnages s’appelle Saunière, comme le sulfureux curé de Rennes-le-Château… Mais pour être complet, je dois ajouter que mon roman est en réalité bâti sur un véritable guide, fort documenté, de la petite région viticole du Minervois qui se trouve dans le triangle Carcassonne-Narbonne-Béziers, où je réside désormais et qui, en son temps a su me séduire au point d’y fixer mes pénates alors que je suis originaire de la région Lilloise. L’action se déroule en novembre 1999, lors de l’effroyable épisode cévenol qui a ravagé la région, y laissant une trentaine de morts, et auquel j’ai malheureusement assisté.

Enfin, je ne peux conclure sans vous dire ma satisfaction d’avoir intéressé à mon livre qu’il a bien voulu préfacer, Gérard Bertrand, l’un des plus talentueux et dynamiques vignerons de l’Hexagone, qui est très certainement « la locomotive » du Languedoc, et dont le parcours fascinant n’est que le juste corollaire des passions qui l’animent.

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’ai jusqu’ici beaucoup écrit à propos du catharisme occitan, sous forme de romans strictement historiques. J’ai souhaité cette fois m’émanciper un peu et peut-être aussi me distraire de cet épisode si douloureux de notre histoire. En outre, je dois avouer que j’avais, dans un tiroir, un guide du Minervois que j’avais fastidieusement rédigé voici quelques années et qui n’avait pas trouvé preneur, en raison notamment de l’exiguïté du territoire. J’ai eu l’idée de le « recycler » dans un roman, dans lequel il sert de fil rouge.

À quels lecteurs s’adresse votre ouvrage ?

Evidemment à un amoureux de l’histoire, mais plus singulièrement des histoires étranges dont notre pays et nos régions regorgent.

Quel message avez-vous voulu transmettre à travers ce livre ?

J’ai surtout voulu divertir… et intéresser. Intéresser le lecteur au passé troublé de l’Occitanie, cette terre de passage et d’invasions, de cultures diverses et de fois affrontées. Pour le reste, et même si je confronte un peu les trois Religions du Livre, je ne me sens ni le devoir si la compétence de transmettre un message… Le lecteur comme toujours, fera son tri et tirera peut-être ses conclusions.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Ici, nous ne somme pas dans le roman pur. L’inspiration est le fruit d’abondantes lectures, assez spécialisées, qui, mises bout à bout, donnent naissance à une trame qui somme toute devient comme une logique.

Quels sont vos projets d’écriture pour l’avenir ?

Je travaille actuellement à la documentation d’un nouveau roman historique, autour de la Révolution Française. Je suis fasciné par la ténacité de Axel de Fersen (dont les origines sont occitanes…) à tenter de sauver par tous les moyens la vie de sa bien-aimée Marie-Antoinette.

Un dernier mot pour les lecteurs ?

Il s’agirait plutôt d’un avertissement. « Fourrer le nez » dans l’Affaire de Rennes peut-être obsédant. Je l’ai expérimenté à mes dépens. « La Nuit du 12 Novembre » est le fruit de longues lectures, toutes passionnées, sur de nombreuses années. On se prend vite au filet, et on n’en sort en réalité jamais.

Jean BROUTIN